Dans un autre village nous avons eu un accueil des plus chaleureux, avec dégustation de galettes de riz chez cette dame qui nous a fait entrer chez elle ; nous l'avons regardé faire ces galettes et elle nous en a offert ; c'est assez bon mais ce qui a été le plus exquis est l'hospitalité malgache que nous découvrons et apprécions énormément . C'est ça le voyage , les échanges qui ne font que commencer et qui se poursuivront au cours de nos trente prochains jours .
C'est dans ce village que nous avons laissé au dispensaire une grande poche de médicaments généreusement donnés par la pharmacienne de mon village ; nous avons bien sur visité ce petit dispensaire qui avait quelques médicaments, un lit d'accouchement ; à Madagascar les gens sont soignés gratuitement mais doivent payer les médicaments, ce qui constitue un frein énorme compte tenu du prix ( pourtant moins chers qu'en France ) mais quand un malgache a la chance de travailler, son salaire est d'environ 25 euros alors que le sac de riz nécessaire pour un mois coûte 20 euros.
Après Brickaville , le pays de la canne à sucre, une quinzaine de kilomètres parcourus en plus d'une heure sur une très mauvaise piste et nous voilà arrivés à Manambato, un bout du monde , comme nous en rencontrerons d'autres au cours de notre voyage; ce village situé au bord d'un lac est un vrai havre de paix avec ses plages blanches dans un paysage lagunaire; nous y resterons un jour après être allé en bateau au Palmarium
Dans ce paisible village de Manambato nous avons eu les premiers vrais contacts avec la population malgache ; nous avons traversé le village, avons été invités chez une jeune femme, avons joué, péché, ri avec les enfants et avons beaucoup discuté avec les habitants de ce village; nous avons été choqués par le nombre d'enfants et de jeunes femmes enceintes mais nous avons vu pire au cours de notre circuit.
Dans ce village tout est calme et on s'y sent bien, en sécurité ; plus les jours passent et plus nous apprécions ce pays et sa population si chaleureuse et calme ; comme on se sent bien ici au milieu de ces gens qui n'ont rien mais sont prêts à tout offrir : leurs sourires ou des fruits, galettes .
Le Palmarium est situé à Akanin n'y nofy qui veut dire « nid de rêve » ; cet endroit est paradisiaque , le temps semble s'être arrêté et il fait bon vivre au milieu d'une nature généreuse et belle, avec de nombreux lémuriens qui se laissent facilement approcher . Ils sont même présents dans la salle du restaurant et se laissent caresser .
On peut voir évoluer les lémuriens en regardant cette vidéo
http://www.vacanceo.com/videos/voir-vid_1338.php
L'après midi nous sommes partis visiter le village à une heure de l'hôtel et nous sommes touchés par le dénuement de ses habitants qui vivent dans ces petites maisons en bois, sans eau ni électricité mais surtout par leur gentillesse, leurs sourires.
Nous avons visité l'école, une salle unique qui peut accueillir 100 élèves , avec deux portes, sans fenêtre ; il fait sombre et les élèves du fond de la classe doivent avoir une excellente vue pour voir le tableau !!!!
Nous avons acheté une dizaine de paquets de gâteaux à l'épicerie du coin et tous les enfants se sont assis pour attendre la distribution , sans se bousculer , sans essayer de " resquiller" ; quelle discipline que nous avons d'ailleurs constatée un peu partout ailleurs ; en effet, pas ici ,mais à plusieurs reprises ,j'ai distribué quelques vêtements aux bords des routes ou dans des villages et il fallait ouvrir le grand sac qui était dans le coffre de la voture, chercher en fonction du sexe et de la taille des enfants présents : ils regardaient, avec leur mère ou grande soeur, mais acceptaient ce qu'on leur donnait sans en demander plus; parfois un grand n'avait rien car mon sac contenait surtout des vêtements d'enfants plus jeunes ; il était certes déçu mais ne disait rien .
Le voyage va se poursuivre avec le classique circuit sur la route nationale 7 qui est relaté au chapitre 3.